Les actionnaires de Télé Toulouse ont affirmé leur "volonté de relance" de la chaîne locale en cessation de paiement, à la veille de la décision du tribunal de commerce de Toulouse sur l'avenir de TLT, selon son directeur général Franck Demay. "On sort d'une période de flottement", a estimé M. Demay à l'issue d'un conseil d'administration de la chaîne, sans autre précision. Il espère que le tribunal de commerce optera mardi après-midi pour un redressement judiciaire et non pour la liquidation, bien que TLT n'ait pas encore mobilisé de nouvelles ressources financières. Les quatre actionnaires industriels de TLT (Lagardère, La Dépêche du Midi, Sud Communication, la Caisse d'épargne régionale), qui détiennent chacun environ 20%, avaient récemment refusé de financer davantage la chaîne, laissant l'autre actionnaire, la Ville de Toulouse (20%) payer la moitié des salaires d'octobre. Ils avaient aussi qualifié "d'insuffisant" le plan social présenté le 31 octobre par M. Demay prévoyant de ramener le nombre de salariés de 49 (équivalents temps plein) à 31. Le dépôt de bilan, le 5 novembre, a permis de geler un certain nombre de dettes. Les salariés pourront être payés par le fonds de garantie des salaires après la nomination d'un administrateur judiciaire, attendue mardi. Dans ce cadre, le directeur général compte proposer, d'ici quelques semaines, une nouvelle grille de programme et un plan de redressement "qui ne sera pas plus indulgent que celui présenté fin octobre". Les syndicats demandent depuis plusieurs semaines que le conseil général prenne une participation dans la chaîne au côté de la Ville de Toulouse, sans succès pour l'instant. De source syndicale, on assure que Sud Communication (groupe des laboratoires Fabre) serait prêt à céder ses parts à l'issue de la période de redressement. Un prochain conseil d'administration doit avoir lieu le 8 décembre.
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