La deuxième mission de la fusée européenne Ariane 6, qui transportera un satellite espion militaire français, selon un communiqué d'ArianeGroup et d'Arianespace, ne sera lancée qu'en 2025.
Initialement prévue pour « fin 2024 », cette mission devrait décoller fin février 2025, avec quelques mois de retard.
Les équipes d'ArianeGroup ont étudié les données recueillies lors du vol inaugural pour effectuer des ajustements en vue des missions futures. Martin Sion, président exécutif d'ArianeGroup, a indiqué que ces analyses ont été essentielles pour préparer la prochaine étape du programme.
Le communiqué mentionne que la date du prochain vol pourrait être fixée au premier trimestre de 2025. Arianespace continue de planifier des lancements supplémentaires pour 2025, avec des dates qui demeurent inchangées.
Le programme Ariane 6, géré et financé par l'Agence spatiale européenne (ESA), elle même financée par les contribuables européens, a signalé en septembre que l'anomalie survenue à la fin du vol inaugural avait été identifiée et est en cours de résolution. L'ESA a également précisé qu'il n'y avait pas d'obstacles à la deuxième mission.
Le prochain lancement marquera la première mission « opérationnelle » d'Ariane 6, avec le satellite CSO-3 pour l'observation militaire française. Le général Jérôme Bellanger, chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace, a exprimé l'attente autour de ce tir.
Ariane 6 prévoit une augmentation de son rythme de lancement, avec six vols programmés en 2025 et huit en 2026. Actuellement, le programme compte 29 lancements dans son carnet de commandes.
Lors de son vol inaugural, Ariane 6 a mis en orbite des micro-satellites d'universités, sans transporter de satellites commerciaux. Ce vol a également permis à l'Europe de retrouver l'accès autonome à l'espace, un an après le dernier lancement d'Ariane 5. Toutefois, l'Union Européenne accuse un retard technologique considérable en comparaison des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie ou de l'Inde. Un retard technologique qui s'apparente désormais plus à un gouffre qui se creuse non seulement dans le secteur spatial mais également dans tous les secteurs technologiques (Intelligence artificielle, Internet, télécommunications, etc).