Un accord sur le déblocage des fonds assurant la garantie d'un accès indépendant de l'Europe à l'espace sur la période 2005-2009, ce qui assure l'avenir du lanceur Ariane, est intervenu entre les pays membres de l'ESA (Agence spatiale européenne), a annoncé l'ESA jeudi. "960 millions d'euros ont été dégagés pour ce programme EGAS (European Guaranteed Access to Space), soit 99,2% de ce que l'on souhaitait, ce qui permet largement de le démarrer", selon Franco Bonacina, porte-parole de l'ESA. La France apporte 55% de ce financement, l'Allemagne 17,8%, l'Italie 9,6%, la Belgique 5,5%, l'Espagne 3,2%, la Suisse 2,8%, les Pays-Bas 1,6%, la Suède 1,1% et le Royaume Uni 0,3%. C'est la première fois que le Royaume Uni participe à Arianespace. Cet accord remet sur les rails Arianespace, dans le cadre d'une restructuration du secteur des lanceurs: maintien de la compétitivé d'Ariane-5, qualification de la version lourde Ariane-5 ECA, accord sur la production de 30 lanceurs (soit 6 par an). Les pays membres de l'ESA ont par ailleurs débloqué une enveloppe de 223 millions d'euros pour démarrer le programme Soyouz à Kourou, auquel par ailleurs Arianespace ajoutera 121 millions d'euros. Ce montant global de 344 millions d'euros comprend la construction du pas de tir pour le lanceur Soyouz au Centre Spatial guyanais de Kourou, ainsi que le développement d'une nouvelle version du Soyouz. La France apportera 58% de l'investissement, l'Italie 8% (qui seront portés à 12% en juin), l'Allemagne 6%, la Belgique 6%, l'Espagne 3% et la Suisse 2,5%. "Cela couvre 82,7% des fonds nécessaires pour démarrer le programme", selon Franco Bonacina, qui ajoute que la Commission européenne devrait ajouter 6,7%. Un accord est également intervenu pour le programme des lanceurs du futur FLPP (Future launchers preparation program), avec le déblocage de 24 millions d'euros qui "couvre complètement l'enveloppe demandée", selon le porte-parole de l'ESA. "Une fois encore, lorsque l'avenir de l'Europe est en jeu, les états membres sont capables de trouver l'énergie pour surmonter les divergences et prendre les bonnes décisions au bon moment", a déclaré Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'ESA dans un communiqué. "Lorsqu'en 2006, un Soyouz décollera depuis Kourou, nous partagerons avec notre partenaire russe un nouveau grand moment de l'Europe spatiale", souligne-t-il.
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