Les opérateurs Eutelsat, Hispasat et SES souscrivent pleinement à la vision des institutions européennes sur la pertinence stratégique d'un grand programme spatial pour construire un système de communication spatial européen - voir info du 24 décembre.
Sans une telle capacité, indiquent les 3 groupes, l'UE risque fort de prendre du retard par rapport aux autres puissances mondiales (États-Unis, Chine, Russie) dans la course spatiale mondiale, avec tous les aspects économiques, diplomatiques et les inconvénients de sécurité associés à une telle relégation.
Une constellation européenne de satellites basée sur un mélange de constellations sur différentes orbites, aiderait à rencontrer les objectifs de la Commission Européenne en termes de connectivité à tous les citoyens européens et serait également au service des entreprises et des entités publiques à travers l'Europe et au-delà.
A cet égard, Eutelsat, Hispasat et SES sont d'accord avec le commissaire Thierry Breton que ce projet européen pour une infrastructure de haute performance est une pierre angulaire de la transformation numérique de l'UE, l'une de ses priorités stratégiques au cours de la prochaine décennie et un pilier de la souveraineté numérique européenne.
En conséquence, les trois opérateurs de satellites exhortent l'UE à prendre position dans un domaine où l'Europe est à la traîne par rapport aux autres puissances spatiales. De plus, en raison de la disponibilité limitée du spectre radioélectrique et orbital, seules quelques constellations mondiales pourront coexister et l'Europe ne peut pas se permettre de laisser les autres pays devancer ces ressources spatiales stratégiques, et elle ne peut pas, non plus, être absente de ces nouvelles opportunités ouvertes par cette nouvelle génération d'infrastructures, complémentaires des réseaux terrestres.
La solution, soulignent les 3 opérateurs, passe par la mise en place d'une infrastructure basée sur une combinaison de constellations de satellites placés sur différentes orbites : une constellation de satellites en orbite basse (LEO), exploitée conjointement avec des satellites en orbites géostationnaire (GEO) et moyenne (MEO), ce qui maximiseraient la flexibilité, la complémentarité et la résilience, tandis que, grâce à sa faible latence et couverture omniprésente (y compris la région arctique), elle offrirait la capacité requise sur toutes les régions pertinentes pour un coût par octet optimal, tirant parti des synergies avec les infrastructures actuelles.
Cette infrastructure serait évolutive, pouvant déployer des services rapidement et évoluer en fonction de la croissance des besoins de l'utilisateur grâce à l'ajout progressif et l'intégration de technologies innovantes.
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