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A plus tard. 😡
Le Comité Européen pour les Services de Médias a tenu sa réunion constitutive, un moment clé dans l'application du règlement européen relatif à la liberté des médias.
Ce comité est un organe consultatif indépendant créé par la législation citée, remplaçant ainsi le groupe des régulateurs européens des services de médias audiovisuels.
Le Comité est composé de représentants des régulateurs nationaux des médias et a pour mission de soutenir la mise en œuvre de la directive sur les services de médias audiovisuels. Il fournira également expertise et assistance à la Commission européenne en matière de régulation des médias.
Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive en charge de la souveraineté technologique, a salué la création de ce comité, soulignant l'importance de veiller à l'indépendance et à la pluralité des médias au sein de l'Union Européenne. Michael McGrath, commissaire en charge de la démocratie, a décrit cette inauguration comme une étape cruciale pour assurer le fonctionnement indépendant des fournisseurs de médias, ce qui est essentiel pour offrir des services de qualité.
Le comité aura diverses responsabilités selon le nouveau règlement, notamment émettre des avis sur les mesures nationales susceptibles d'impacter les fournisseurs de médias. Il s'intéressera également aux concentrations de marché dans le secteur des médias et surveillera les menaces potentielles à la sécurité publique liées aux fournisseurs de médias non européens.
Les fournisseurs de services de médias pourront solliciter des avis du comité concernant des restrictions ou suspensions de contenu jugées injustifiées par les grandes plateformes en ligne. Le comité pourra ensuite faire remonter son avis à la Commission.
Lors de cette première réunion, Carlos Aguilar Paredes a été élu président du comité et Amma Asante a été nommée vice-présidente, représentant respectivement les régulateurs nationaux des médias d'Espagne et des Pays-Bas.
Sous couvert de pluralisme, le nouveau Comité européen pour les services de médias ressemble à un organe de surveillance plutôt qu'à un garant d'indépendance. Il pourra scruter les médias, juger les acteurs "menaçants" et influencer les contenus des grandes plateformes. Officiellement indépendant, il reste piloté par l'UE, soulevant la question de son véritable rôle : protéger la liberté d'expression ou mieux la cadrer ?
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