Lutte contre la désinformation et la diffusion de contenu illicites en ligne : Bruxelles met la pression aux plateformes

Alors que ces dernières semaines ont été marquées par une augmentation de la diffusion de contenus jugés illicites en ligne sur plusieurs plateformes d'expression sociales, le Commissaire européen Thierry Breton met la pression sur les réseaux.

« Maintenant que le DSA (Digital Services Act) est entré en vigueur, j'ai récemment envoyé des lettres à X, Meta, TikTok et Alphabet/YouTube afin de souligner certains risques liés au conflit actuel au Proche-Orient et de leur demander d'agir en urgence et avec diligence. », a souligné dans un discours l'ancien ministre de l'économie.

« Dans le cas de X, nous avons aussi envoyé une demande formelle d'informations (Request for information - RFI) afin de mieux déterminer ce qu'ils ont entrepris pour se mettre en conformité avec le DSA. Dans le cadre de nos échanges avec les plateformes, nous leur avons spécifiquement demandé de se préparer au risque de diffusion en direct d'exécutions par le Hamas - un risque imminent dont nous devons protéger nos citoyens - et nous cherchons à obtenir l'assurance que les plateformes sont bien préparées à de telles possibilités. »

Pour Thierry Breton, la situation actuelle a également montré la nécessité d'une approche coordonnée entre les États-membres et la Commission.

« Nous ne pouvons pas attendre le 17 février 2024, date à laquelle le Comité européen des services numériques sera mis en place, pour se parler et travailler de concert. C'est pourquoi sur ma proposition, la Commission a adopté aujourd'hui une recommandation aux États-membres pour anticiper la mise en œuvre du système futur de gouvernance du DSA et être plus efficaces ensemble. », a conclu le responsable, dont le mandat arrivera à son terme en 2024.