La Commission européenne envisage de s'attaquer aux pratiques de certains opérateurs mobiles qui gonflent le montant de leurs factures en arrondissant la durée des appels à la minute supérieure. "Il y a un phénomène intéressant et un peu inquiétant", a commenté le porte-parole de la Commission pour les télécoms, Martin Selmayr. "Dans certains cas les opérateurs vous facturent, pour un appel d'une minute et deux secondes, ce qu'ils peuvent facturer pour deux minutes." La Commission doit présenter fin septembre/début octobre une nouvelle réglementation sur le "roaming", les tarifs appliqués lors de l'utilisation d'un réseau de téléphonie mobile à l'étranger et elle "pourrait aussi s'attaquer à ce problème", a-t-il poursuivi. La facturation à la minute plutôt qu'à la seconde nuit à l'efficacité du plafonnement des tarifs des appels passés ou reçus sur un portable à l'étranger (roaming) imposé depuis l'été dernier par Bruxelles. Selon des données publiées il y a quelques jours par les régulateurs nationaux pour le marché des télécoms dans les 27 pays de l'UE, cela coûte au consommateur une charge supplémentaire moyenne de 24% pour les appels passés depuis l'étranger et de 19% pour les appels reçus. "Si on peut s'attaquer à ce problème, vous devez vous y attaquer dans une législation au niveau de l'UE. La Commission européenne va y réfléchir dans les semaines à venir", a dit Martin Selmayr. Bruxelles a pour l'instant seulement agi concernant le prix des appels vocaux sur un portable à l'étranger. Mais elle compte élargir son initiative au transfert de données, que ce soit par SMS ou lors d'une connection à internet par l'intermédiaire d'un réseau de téléphonie mobile.
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