La Commission européenne a jugé que le marché français du haut-débit était "dynamique et concurrentiel", saluant au passage le bon travail du gendarme français du secteur, l'Arcep. "La France demeure un marché dynamique et concurrentiel pour le haut-débit, avec un fort taux de pénétration (19%) et des prix attractifs", relève la Commission dans son 12e rapport annuel sur le secteur des télécommunications. La France est dorénavant le 3e pays européen par son nombre de lignes haut-débit (12 millions, sur 73 millions dans l'UE). "Concernant le marché de la téléphonie mobile, l'intérêt exprimé par certains acteurs de marché pour une quatrième licence de 3e génération (3G) pourrait stimuler la concurrence", estime Bruxelles. Au début du mois, un appel à candidatures a été lancé en France pour l'attribution d'une quatrième licence 3G, technologie qui permet notamment un accès internet haut-débit depuis son mobile. Plusieurs opérateurs ont fait connaître leur intérêt mais en demandant un aménagement des conditions, notamment financières. Ils ont jusqu'au 31 juillet pour se décider. En outre, se réjouit le rapport, le marché semble bien accueillir l'évolution vers des offres "triple" et "quadruple play". Petite ombre au tableau: la portabilité du numéro, un dispositif qui permet de changer d'opérateur tout en gardant son numéro. Dans l'Union européenne, 31,4 millions d'usagers en ont profité en 2006, soit 6,3 millions de plus qu'en 2005. Mais en France, la Commission juge que l'application de cette mesure n'a "pas été satisfaisante comparé aux autres Etats membres", les opérateurs français ne permettant pas à leurs clients de résilier rapidement leur abonnement. La situation devrait toutefois s'améliorer dans les mois qui viennent, un nouveau système doit entrer en vigueur le 21 mai. Les consommateurs pourront en 10 jours maximum (6 jours ouvrables) résilier leur contrat chez un opérateur pour passer chez un autre, tout en conservant leur numéro de téléphone, contre un délai de deux mois actuellement.