La sonde européenne Venus Express était fin prête lundi pour son lancement de mercredi vers l'étoile du Berger à l'aide d'une fusée Soyouz-Frégate, a annoncé lundi l'Agence spatiale européenne (Esa). Venus Express, première mission de l'Europe en direction de Vénus, sera lancée du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, à 09H33 (03H33 GMT). Le tir devait avoir lieu le 26 octobre mais avait été reporté en raison de la présence de poussières dans la coiffe du lanceur. La sonde mettra 163 jours, soit un peu plus de cinq mois, pour atteindre la planète, autour de laquelle elle se mettra sur orbite. Cette mission est principalement consacrée à l'étude de l'atmosphère de Vénus mais son analyse - composition, températures... - pourrait également permettre de tirer des enseignements sur la géologie ou l'activité éventuelle de volcans. Vénus, considérée comme une planète soeur de la Terre - en taille, masse, composition -, possède une atmosphère très dense et chaude, constituée à 96% de dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2). On y trouve également de l'azote, du dioxyde de soufre (SO2) et de la vapeur d'eau. La planète est couverte d'une épaisse couche de nuages dont les sept instruments à bord de la sonde tenteront de percer les secrets : le spectromètre SPICAV étudiera par exemple l'atmosphère, comme VITRIS, un spectro-imageur qui se penchera aussi sur l'analyse du sol. Un autre outil, ASPERA-4, examinera l'environnement ionisé de Vénus en analysant le plasma et les atomes neutres énergétiques. Venus Express permettra peut-être également d'apporter des éléments de réponse à l'énigme de la jeunesse des matériaux de la croûte, qui date de quelque 500 millions d'années alors que la planète a été formée il y a 4 milliards d'années. Elle pourrait aussi fournir des données sur l'évolution de la planète, baignée peut-être à ses débuts par un océan.
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