La contribution du Centre national d'études spatiales (CNES) à l'Agence spatiale européenne (ESA), dont il est le premier contributeur, sera maintenue constante pour les six années à venir à 685 M EUR (courants) par an, a annoncé à la presse le président du CNES Yannick d'Escatha. Hors contribution à l'ESA, le budget national, de 681 millions d'euros, sera en augmentation de 1,5% par an sur cette même période, a-t-il ajouté. La programmation, rendue publique avec la signature du contrat CNES-Etat pour la période 2005-2010, "est l'expression de l'ambition spatiale de la France", selon le patron de l'agence spatiale française. "Nous voulons garder la maîtrise de l'espace de A à Z, sans faire la moindre impasse, nous voulons rester le moteur et un acteur majeur de l'Europe spatiale, et conserver notre valeur ajoutée, c'est-à-dire être à la fois une agence de programmes et maître d'ouvrage de ces programmes, au carrefour des laboratoires scientifiques et des industriels", a résumé pour l'AFP le président du CNES. Sachant que les Etats Unis investissent chaque année dans l'espace "six fois plus que tous les pays d'Europe réunis", le CNES "se doit d'avoir une stratégie", a ajouté M. d'Escatha, citant trois volets: une stratégie de niches, la coopération internationale -le lanceur qui succèdera à Ariane 5 à l'horizon 2020 devrait être le fruit d'une coopération avec la Russie-, et la mise en réseaux des centres techniques européens. Le maintien de l'accès à l'espace est une priorité stratégique de la France et il s'agit en particulier de "consolider le retour en vol d'Ariane 5 et de la filière des lanceurs européens", selon le patron du CNES. Dans le domaine des applications spatiales aux besoins du grand public, figurent les télécommunications, la télévision, l'internet et la navigation par satellites. En matière de développement durable, l'objectif du CNES est de "favoriser la création en Europe d'une demande institutionnelle de systèmes satellitaires aux fins de gestion de l'environnement". Pour ce qui est des sciences spatiales, le président du CNES a souligné la contribution française aux programmes scientifiques "obligatoires" de l'ESA. La contrat pluriannuel prévoit enfin le développement d'infrastructures dans le domaine de la défense et de la sécurité.
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