Le directeur général du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP), Hervé Rony, a déclaré que les éditeurs phonographiques "n'excluent pas de poursuivre les internautes pirates" comme cela a été le cas au cours de l'année aux Etats-Unis. Dans le domaine de la lutte contre la piraterie sur internet, Hervé Rony a affirmé qu'"on ne s'interdit rien, même si nous n'avons pas l'intention de poursuivre dans l'immédiat". Pour lui, le téléchargement illicite de musique et la copie numérique sont les principales causes de l'affaissement du marché du disque, au niveau mondial (-10,9% au cours du premier semestre 2003, -13,5% pour les neuf premiers mois de l'année en France). "Il est hors de question que l'industrie du disque autorise un nombre important de copies numériques, a-t-il dit lors d'une conférence de presse, nous ne lâcherons pas, le consommateur ne fera pas ce qu'il veut avec la copie numérique. "Celle-ci, a-t-il souligné, n'est en aucun cas comparable avec la copie analogique" (ndr : support cassette par exemple, dont la qualité de reproduction est bien moindre). Le directeur général du SNEP a ajouté que les dispositifs anticopie sur les disques continueront à être installés. "Il y a des difficultés marginales, a-t-il reconnu, mais il ne faut pas exagérer, les disques protégés sont dans l'ensemble assez facilement lisibles". Il a ajouté qu'"on ne peut se contenter de jouer uniquement la carte répressive: nous devons faire un maximum de pédagogie". Il a ainsi annoncé le lancement, en janvier à Cannes lors du 38e Marché international du disque et de l'édition musicale (MIDEM), d'un portail d'information et de promotion de l'offre licite de musique en ligne, baptisé Promusic.com.