La Commission européenne a annoncé la conclusion d'un projet d'accord entre l'UE et la Chine sur la participation matérielle et financière de cette dernière au système européen de navigation par satellites Galileo. Ce projet a été paraphé le même jour à Pékin entre le directeur général des Transports et de l'Energie de la Commission, François Lamoureux, et Shi Dinghuan, secrétaire général du ministère chinois des Sciences et Technologies. Il sera soumis à l'approbation des Quinze lors de la prochaine réunion des ministres européens des Transports le 9 octobre à Luxembourg et devra parallèlement être entériné par le Conseil d'Etat chinois, a précisé la Commission. "La Chine aidera Galileo à devenir l'infrastructure mondiale majeure pour le marché en expansion des services de localisation", a déclaré dans un communiqué Loyola de Palacio, commissaire européenne aux Transports et responsable à ce titre du programme Galileo. "La Chine soutient Galileo et prévoit de participer activement à sa construction et à sa mise en application dans un intérêt mutuel", a assuré dans le même communiqué le ministre chinois des Sciences, Xu Ganhua. Le projet d'accord sino-européen prévoit des activités de coopération dans un large éventail de secteurs liés à Galileo. Il prépare également la Chine "à assumer un rôle financier important" dans le programme, par le biais d'un intéressement à l'entreprise commune Galileo créée par l'UE et l'Agence spatiale européenne (Esa), qui gère depuis juillet la phase de développement du système, a souligné la Commission. Les ministres européens des Transports avaient mandaté Bruxelles fin mars pour conduire officiellement des négociations avec la Chine, afin de s'assurer sa coopération au programme Galileo. La phase de déploiement de Galileo doit débuter en 2006, deux ans avant le début de l'exploitation du système. A ce jour, Galileo est le seul programme civil engagé en matière de radionavigation par satellite, une technologie uniquement maîtrisée pour l'instant par le système américain GPS et le russe Glonass, qui sont tous deux financés et contrôlés par les autorités militaires.
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