Europe
 

Rédaction
27 mai 2003

Après plusieurs mois d'impasse, un accord est intervenu lundi entre les 15 pays membres de l'ESA (agence spatiale européenne) sur le programme de navigation Galileo, destiné à concurrencer le GPS américain. L'accord intervenu porte sur la participation financière des divers états participant au programme et sur la mise en place juridique de l'entité commune (financée à 50/50 par l'ESA et l'UE) qui, basée à Bruxelles, sera chargée de gérer le programme, a indiqué M. Rodota à l'AFP. "C'est un grand jour pour l'Europe en général et pour la communauté spatiale de l'Europe. Conscients de l'importance économique, industrielle et stratégique de la navigation par satellite, les Etats membres de l'ESA sont parvenus à un accord dans l'intérêt commun", selon un communiqué de l'ESA. "L'initiative Galileo bénéficiera à tous les citoyens, Galileo est enfin une réalité", se réjouit M. Rodota dans un communiqué. L'accord est intervenu lors d'une réunion des délégués des pays membres, à la veille de la réunion du conseil des ministres de l'ESA qui doit se tenir mardi à Paris, au siège de l'Agence. Le projet européen était resté longtemps dans l'impasse notamment en raison de divergences entre deux des pays membres de l'Agence Spatiale Européenne, l'Allemagne et l'Italie. Galileo doit assurer avant la fin de la décennie l'indépendance de l'Europe dans la navigation par satellite et, donc, rivaliser avec l'unique système mondial existant, le GPS (Global Positioning System) américain. Son coût est estimé entre 3,2 et 3,6 milliards d'euros, financés à égalité par l'ESA et l'UE, la gestion du projet étant assurée par l'Agence. Pour la période 2002-2005, son budget avait été fixé à 1,1 milliard d'euros, dont 547 millions pour l'ESA. La mise en service de Galileo entraînera le lancement d'une trentaine de satellites, le premier en 2006, qui depuis une orbite de 23 616 km, offrira une couverture excellente de la planète, selon le communiqué de l'ESA. Le système Galileo aura une multitude d'applications: contrôle du trafic routier, ferroviaire ou maritime, recherche d'hydrocarbures, transmission de données entre ordinateurs etc. Il pourrait entraîner la création de quelque 140.000 emplois, selon l'ESA. Galileo est le premier projet mené conjointement par l'Union Européenne et l'ESA.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.