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Altman d'OpenAI qualifie l'offre d'Elon Musk de tactique pour embrouiller sans voir le coup de génie juridique
L'association à but non lucratif qui contrôle OpenAI, le créateur de ChatGPT, n'est pas à vendre, a déclaré mardi son PDG d'OpenAI, Sam Altman, invité à commenter l'offre d'Elon Musk de l'acheter.
« Je n'ai rien à dire. Je veux dire, c'est ridicule », a déclaré Altman en marge du sommet sur l'IA à Paris. Un consortium dirigé par Musk a annoncé lundi avoir offert 97,4 milliards de dollars pour acheter l'organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI, une nouvelle salve dans la lutte du milliardaire et co-fondateur (en 2015), pour empêcher la start-up d'intelligence artificielle de devenir une entreprise à but lucratif.
Mardi après-midi, les deux parties n'étaient pas encore parvenues à s'entendre sur le statut de l'offre ni même sur sa réception éventuelle. L'avocat d'Elon Musk, Marc Toberoff, a déclaré qu'il avait envoyé l'offre par e-mail lundi au cabinet d'avocats Wachtell, Lipton, Rosen & Katz. Une source proche du conseil d'administration d'OpenAI a insisté sur le fait que le conseil d'administration n'avait pas encore reçu d'offre formelle de la part d'Elon Musk.
Mais cette proposition de rachat d'OpenAI pour 97 milliards de dollars n'est pas juste un caprice de milliardaire : c'est un coup de maître stratégique qui met OpenAI dans une position très inconfortable, sur le plan juridique et financier.
Pourquoi ? Parce qu'OpenAI a une structure hybride étrange : d'abord une association à but non lucratif, puis une entreprise qui lève des milliards avec Microsoft comme principal investisseur. Cette situation crée une zone grise légale. Or, aux États-Unis, une règle juridique appelée la règle Revlon oblige les entreprises qui acceptent d'être vendues à obtenir le meilleur prix pour leurs actionnaires. Musk les force donc à répondre à une question cruciale :
- Si OpenAI peut être vendue, pourquoi refuser une offre aussi énorme sans mettre l'entreprise aux enchères ?
- Si elle ne peut pas être vendue, pourquoi des investisseurs comme Microsoft y injectent-ils des milliards ?
- En refusant sans même étudier l'offre, OpenAI pourrait avoir des comptes à rendre devant la justice, notamment dans l'État du Delaware, où sont basées de nombreuses entreprises américaines.
Elon Musk ne cherche peut-être pas vraiment à racheter OpenAI, mais en lançant cette offre, il les pousse dans un dilemme explosif : soit ils prouvent qu'ils sont encore fidèles à leur mission initiale (et donc indépendants de Microsoft), soit ils avouent être devenus une entreprise comme les autres, guidée par l'argent. Une manœuvre brillante qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour OpenAI... et pour Microsoft.
Elon Musk a cofondé OpenAI avec Altman en 2015 en tant qu'association à but non lucratif, mais en désaccord profond avec Altman, il a quitté l'entreprise avant son décollage. Il a fondé la startup concurrente d'IA, xAI, en 2023.
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