La ministre déléguée à la Recherche Claudie Haigneré s'est opposé hier à Bruxelles à la poursuite des discussions sur les investissements respectifs des Etats européens dans le projet de navigation par satellite Galileo, malgré les demandes en ce sens de l'Espagne. "L'Espagne doit comprendre que Galileo est un enjeu stratégique pour l'Europe et qu'elle prend une responsabilité forte de restant sur une position de blocage", a déclaré Mme Haigneré, venue à Bruxelles rencontrer le commissaire européen chargé de la recherche Philippe Busquin. Galileo est engagé dans une phase "trop critique pour ré-ouvrir" le dossier de la répartition des investissements, a-t-elle déclaré. "Si l'Espagne commence à exiger plus" dans le projet, "pourquoi pas d'autres pays?", a-t-elle demandé. Le projet Galileo de navigation par satellite, rival potentiel du GPS américain, est retardé depuis des mois par des disputes entre des Etats européens au sein de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui co-finance le projet à parité avec l'Union européenne. Un accord entre l'Italie et l'Allemagne sur la répartion des retombées industrielles du projet, scellé en mars 2003 après des mois de tension, a permis de débloquer une partie du dossier. Mais l'Espagne réclame toujours d'augmenter sa part d'investissement dans le projet à environ 10%, contre 9% prévu actuellement. Maximiser son investissement de départ permet en effet de maximiser le retour industriel, c'est-à-dire la participation de ses industries au projet. Les quatre pays les plus impliqués dans le projet (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie) investiront pour leur part à hauteur de 17,5% dans le projet.
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