Alors qu'il avait très sensiblement baissé parce que les premières plateformes de streaming avaient répondu à un besoin, le piratage fait son retour, parce que que les erreurs du passé sont reproduites.
C'est ce qu'explique TechDirt : « En 2019, nous avions remarqué comment le secteur du streaming risquait de pousser les consommateurs à retourner vers le piratage s'ils ne tenaient pas compte des leçons du passé. Nous avons exploré comment la précipitation à augmenter les tarifs, à piquer des sous aux utilisateurs, à mettre en place des restrictions arbitraires, et à forcer les utilisateurs à chercher et à fouiller à travers un plateau confus d'exclusivités et de fenêtres de disponibilité risquait de pousser des utilisateurs déconcertés à retourner vers le piratage. Et, bordel, c'est exactement ce qui se passe !
Après plusieurs décennies à râler et à se débattre, les dirigeants des studios et de la musique ont finalement réalisé vers 2010 qu'ils devaient offrir aux utilisateurs un accès abordable à des ressources de contenu en ligne faciles à utiliser. Ils ont finalement compris qu'ils devaient rivaliser avec le piratage et se concentrer sur la satisfaction du consommateur, qu'ils aiment le concept ou non. Et sans surprise, une fois qu'ils ont appris cette leçon, le piratage a commencé à diminuer de façon spectaculaire. Jusqu'en 2021, où les taux de piratage ont commencé à remonter lentement aux États-unis et en Europe.
Comme le note le Daily Beast, les utilisateurs sont de plus en plus frustrés de devoir fouiller à travers un univers de services de streaming différents, souvent médiocres, juste pour trouver un seul film ou programme télévisé. Alors que chaque diffuseur, compagnie de câble, fournisseur internet et entreprise technologique se lançait dans le streaming, ils ont commencé à enfermer le contenu "incontournable" derrière un nombre toujours changeant de silos d'exclusivité, à travers un océan de services "me too" parfois médiocres. Au départ, la concurrence fonctionnait, mais à mesure que le marché s'est saturé et que les entreprises les plus puissantes ont commencé à isoler le contenu, ces avantages ont été atténués. Maintenant, les utilisateurs doivent fouiller entre Disney+, Netflix, Starz, Max, Apple+, Acorn, Paramount+, Hulu, Peacock, Amazon Prime et d'innombrables autres services dans l'espoir qu'un service détienne les droits d'un film ou d'un programme particulier. Quand vous payez déjà pour cinq services différents, vous n'avez pas vraiment envie de vous inscrire à un foutu Starz juste pour regarder un film des années 90. Et la disponibilité change constamment, ce qui complique encore les choses. »
Ce constat de TechDirt est le quotidien de nombreux français qui doivent s'abonner à plusieurs plateformes pour espérer trouver un programme intéressant à regarder. Ça a un prix, toujours plus cher, et pour certains plus touchés que d'autres par l'envolée des prix, c'est un retour vers le piratage plutôt que le téléchargement légal.
-
7
-
1
-
18
-
1
-
1
-
9
-
1
-
2
8 commentaires
Raison : la publicité ajoutée.
Faire toujours plus de fric et encore plus de fric, ainsi fonctionne le monde, jusqu'au jour où ce sera perception du 🪖.
Connectez-vous ou devenez membre pour participer et profiter de nombreux autres services.