Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a souligné l'urgence à agir et à "dépassionner le débat" sur la numérisation du patrimoine de l'Etat, en lançant les travaux de la commission chargée d'évaluer l'opportunité d'un partenariat avec Google dans ce domaine. "La numérisation se présente comme un tsunami, elle déferle sur l'Europe", a-t-il constaté lors d'une conférence de presse, en présence de la secrétaire d'Etat chargée de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet. Frédéric Mitterrand s'est déclaré "frappé par la diversité des avis" qu'il a pu recueillir sur ce thème à la suite de la polémique fin août sur un éventuel accord entre l'opérateur américain et la BNF pour la numérisation des collections de la Bibliothèque nationale de France. La commission présidée par Marc Tessier devra rendre "une note d'étape" sur ses travaux le 24 novembre, avant son rapport définitif le 15 décembre. Evoquant "l'enjeu essentiel" de la numérisation pour l'accès de chacun à la culture, le ministre a souhaité que la commission "aide les pouvoirs publics à mieux apprécier les risques et les avantages d'un partenariat" avec un géant du numérique comme Google ou un autre opérateur privé. Il a recommandé à la commission de prendre notamment en compte "l'indépendance nationale" en matière culturelle et d'être "ferme sur des principes intangibles" comme le respect des droits d'auteur, tout en se gardant "de toute hostilité facile envers l'Amérique". Le ministre de la Culture et de la Communication a indiqué qu'il avait proposé des projets de numérisation du patrimoine à la commission sur le grand emprunt dirigée par les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard qui "se sont montrés plus qu'attentifs". Présidée par Marc Tessier, ancien président de France Télévisions, la commission sur le numérique est composée d'Emmanuel Hoog, président de l'INA, Olivier Bosc, conservateur en chef des bibliothèques, Alban Cerisier, directeur du développement numérique chez Gallimard, et François-Xavier Labarraque, directeur du développement de Radio France. Selon le ministre, ses conclusions sont très attendues au sein de l'Union européenne, où le débat a également lieu.
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