La Commission européenne a accusé plusieurs producteurs de dalles d'écrans à cristaux liquides (LCD) d'avoir formé un cartel, illégal en droit européen. Le produit concerné est la principale composante des écrans plats utilisés pour les téléviseurs, les ordinateurs ou encore les téléphones portables, les calculatrices... L'accusation de Bruxelles a pris la forme d'une "communication de griefs" envoyée en mai à "plusieurs sociétés", précise la Commission, gardienne des règles européennes de la concurrence, dans un communiqué. Selon son habitude, elle n'identifie pas ces sociétés. Une enquête de grande envergure sur le secteur, impliquant la Commission européenne mais aussi les autorités de la concurrence américaines et japonaises, avait toutefois été dévoilée fin 2006. A l'époque, les japonais Sharp, Seiko Epson, Toshiba Matsushita Display Technology et NEC LCD Technologies figuraient parmi les entreprises visées, ainsi que les sud-coréens Samsung et LG Philips. L'envoi d'une communication de griefs, qui liste les accusations de la Commission, "ne préjuge pas de l'issue de la procédure", pour laquelle aucune échéance n'est fixée, rappelle le communiqué de Bruxelles. La commissaire à la Concurrence Neelie Kroes s'est lancée dans une véritable croisade contre les cartels, infligeant aux entreprises concernées des amendes de plus en plus lourdes. Derniers en date à se faire épingler, les groupes d'énergie français GDF et allemands EON, qui doivent s'acquitter au total de 1,1 milliard d'euros. Le record pour les amendes infligées à des cartels reste toutefois détenu par quatre producteurs de verre dont Saint-Gobain avec un total de 1,38 milliard d'euros. Les entreprises coupables de cartel s'exposent selon les règles européennes à des amendes pouvant atteindre 10% de leur chiffre d'affaires.
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