Le PDG de France Télévisions ne pourra pas être révoqué sans les voix des parlementaires de l'opposition, a estimé mardi l'UMP au Sénat en se félicitant de l'adoption d'un amendement au texte sur la réforme de l'audiovisuel. Dressée contre cette réforme, l'opposition de gauche critique notamment les nouvelles modalités de nomination/révocation du PDG de France Télévision (tout comme Radio France et l'Audiovisuel extérieur de la France) par l'exécutif, après avis conforme du CSA et de la commission des Affaires culturelles du Sénat et de l'Assemblée. L'amendement UMP et Union centriste précise qu'une majorité des trois-cinquièmes des suffrages exprimés au sein de ces deux commissions est nécessaire pour révoquer les PDG de l'audiovisuel public. "Compte tenu du seuil exigé, la révocation ne pourra en effet se faire que si l'opposition y est favorable", selon un communiqué du Sénat. Les PDG de l'audiovisuel public "pourront ainsi travailler en toute sérénité jusqu'au terme de leur mandat, sauf défaillance suffisamment grave pour être reconnue par une majorité de parlementaires comprenant une part substantielle de membres de l'opposition", a estimé Michel Thiollière (UMP). Il a rappelé que "la véritable indépendance tient non au mode de nomination, mais au mode de révocation des présidents de l'audiovisuel public".
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