Le député Vert Noël Mamère a appelé à la "désobéissance" le président de France Télévisions Patrick de Carolis, après que le gouvernement lui a demandé de décider lui-même la suppression partielle de la publicité. La mesure, adoptée vendredi par les députés, ne pourra entrer en vigueur au 5 janvier comme le souhaite le gouvernement, l'examen du texte étant retardé par une "guérilla" de l'opposition à l'Assemblée. "Face à l'impasse juridique et politique dans laquelle se trouve le gouvernement sur la loi sur l'audiovisuel, il demande au président de France Télévisions de se faire hara-kiri en public et de remercier le gouvernement pour tant de compassion", a déclaré à l'AFP le député de Gironde. Y voyant le signe d'une "humiliation", M. Mamère "appelle le conseil d'admnistration de France Télévisions à résister et son président, qui n'a plus rien à perdre, à ne pas appliquer cet ordre du gouvernement". "Je l'appelle à la désobéissance au nom de l'intérêt public et de la sauvegarde du service public de l'audiovisuel", a-t-il poursuivi. "Le secrétariat général du gouvernement a recommandé à la ministre de la culture de ne pas procéder par décret parce que le Conseil constitutionnel l'aurait cassé", a-t-il estimé. "Donc, on demande (à M. de Carolis) d'appliquer une loi qu'il a toujours combattue et qui a mis l'audiovisuel en péril", a-t-il ajouté. M. Mamère a également critiqué "l'escamotage pur et simple du Parlement", les sénateurs étant, selon lui, "éliminés (du débat) puisqu'ils vont étudier la loi le 7 janvier" alors que la fin de la publicité entre 20h00 et 6h00 du matin est prévue le 5 janvier.
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