Les députés ont poursuivi lundi dans un climat de tension l'examen du projet de loi sur la réforme de l'audiovisuel, avec en toile de fond l'interpellation musclée d'un journaliste de Libération. Pressé de questions par l'opposition, le président du groupe UMP Jean-François Copé s'est déclaré "surpris, frappé", évoquant la "brutalité de cette interpellation". "J'ai juste dit pour le reste que je ne savais rien sur le fond de l'affaire", a-t-il ajouté, refusant de répondre aux "diktats et interjections" de l'opposition. Le Nouveau centre (NC) Jean Dionis du Séjour a évoqué la possibilité d'une "faute" de la justice dans l'affaire. La gauche a utilisé l'affaire de Filippis pour alimenter sa guerilla contre la réforme de l'audiovisuel, qu'elle qualifie "d'oukaze" du chef de l'Etat. "Il faut que l'on se tape des heures de logorrhée totalement hors sujet", a dit Jean-François Copé, suscitant la colère de Sandrine Mazetier (PS). Sur un autre sujet, Mme Mazetier s'est attiré une remarque de Jean-Pierre Soisson (UMP) sur le fonctionnement de l'Assemblée. Nouvelle colère de l'opposition: "J'avais huit ans quand vous avez été élu pour la première fois. Cela ne vous donne pas le droit de nous faire la leçon", a répondu Christian Paul (PS) à M. Soisson, qui siège depuis 1968. Sur le fond, les députés n'ont adopté que quelques amendements sur l'audiovisuel extérieur de la France (RFI, TV5, France 24). L'opposition s'est inquiétée d'une baisse de moyens pour RFI avec la fermeture de son bureau de Berlin. A plusieurs reprises, les députés de gauche ont ironisé à propos de la directrice générale adjointe de l'audiovisuel extérieur de la France, Christine Ockrent, épouse du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
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