Franck Louvrier, conseiller pour la communication à l'Elysée, estime, dans une interview au JDD, qu'il "n'appartient pas à l'Etat de produire ou d'animer des émissions gouvernementales". "En dehors des circonstances exceptionnelles ou des traditions de voeux officiels qui voient le chef de l'Etat s'adresser à la nation, toute communication directe serait un mélange des genres douteux", juge M. Louvrier. Cela lui paraît "d'autant moins nécessaire qu'internet offre aujourd'hui aux responsables politiques le loisir de s'adresser directement au citoyen désireux de s'informer". "Coloniser l'espace de l'information avec de la communication, c'est assimiler le citoyen averti au consommateur capricieux", poursuit le conseiller de Nicolas Sarkozy. Et "quand les cartes se brouillent, le citoyen perd ses repères: il s'imagine avoir le droit de siffler la Marseillaise comme il critiquerait un mauvais produit et il ne s'étonne pas de pouvoir acheter une poupée vaudou à l'effigie du président de la République française", ajoute M. Louvrier pour lequel il faut "éviter le mélange des genres entre +info+ et +com+". Le patron de la communication gouvernementale, Thierry Saussez, avait récemment indiqué que le gouvernement envisageait de communiquer à la télévision sur son action à travers des spots plus longs, en particulier pour expliquer ses mesures anti-crise. L'UMP avait estimé que c'était "une mauvaise idée".
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