La commissaire européenne à la Société de l'information Viviane Reding a estimé jeudi, lors d'un déplacement à Paris, que le financement du projet français de supprimer la publicité à la télévision notamment par une taxe sur internet était "à contre-logique". Rappelant qu'il s'agissait d'un projet national, donc hors de son champ de compétences, elle a toutefois affirmé qu'elle s'en "mêlait si les mesures étaient contraires au développement qu'on a donné". Précisément, "on ne peut pas travailler à résoudre le problème du haut débit en France et en même temps ajouter encore une taxe supplémentaire", a-t-elle déclaré lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes économiques et financiers. "Cela va à contre-logique", a-t-elle jugé, ajoutant n'avoir "rien à redire", en revanche, sur l'instauration d'une taxe sur les recettes publicitaires des télévisions privées, pour financer une telle mesure. Mme Reding a rappelé que la pénétration de l'internet haut débit en France était de 23%, juste au-dessus de la moyenne européenne, alors qu'en Suède, par exemple, elle est de 31%. Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé en janvier son projet de suppression de la publicité à la télévision publique, dont le financement pourrait être assuré "par une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et par une taxe infinitésimale sur le chiffre d'affaires de nouveaux moyens de communication, comme l'accès à internet ou la téléphonie mobile".
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