La Commission européenne regrette que les prix ne baissent pas plus vite dans la téléphonie mobile en France, dans un rapport publié mercredi où elle met notamment en cause l'absence d'une licence supplémentaire pour la technologie de troisième génération (3G) UMTS. "Les prix sont toujours relativement élevés comparé aux autres Etats membres et n'ont pas connu d'améliorations significatives sur les dernières années", note la Commission dans le chapitre consacré à la France d'un vaste état des lieux du marché européen des télécoms. Bruxelles invoque notamment "la décision négative sur l'inéligibilité du seul candidat pour la quatrième licence UMTS". Cette nouvelle génération permet notamment d'améliorer la rapidité d'obtention de données sur un portable par rapport à la technologie précédente (GSM). Seuls trois opérateurs en France disposent d'une licence UMTS: Orange (France Télécom), SFR et Bouygues Télécom. Free avait tenté l'an passé d'obtenir la quatrième licence, mais sa candidature avait été rejetée car il avait demandé de pouvoir payer sa redevance de manière échelonnée. La situation pourrait toutefois être réévaluée. En attendant, Bruxelles ne relève "pas de changement significatif" dans les parts de marché des trois principaux opérateurs de téléphonie mobile, qui étaient en octobre de 44,3% pour Orange, 34,1% pour SFR et 17,4% pour Bouygues. La pénétration du marché (le nombre de téléphones rapporté à la population) est également, à 82,87%, bien en dessous de la moyenne de l'UE (111,8%). La situation est, selon Bruxelles, plus favorable sur le marché de l'internet à haut débit, où les prix ont baissé grâce à une concurrence dynamique et des services plus nombreux offerts aux consommateurs notamment par des offres liant internet, téléphone, télévision... La Commission se montre néanmoins prudente quant au partage des "fourreaux", les gaines où passent les câbles, proposé par France Télécom pour faciliter l'entrée de concurrents sur le marché. "Il reste à voir si cette approche sera suffisamment efficace pour développer la concurrence dans les réseaux de fibre optique", note Bruxelles, qui a de son côté proposé que les opérateurs puissent être obligés de se séparer de leur réseau.
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