Les opérateurs de téléphonie mobile ont constaté une augmentation de 10 à 20% du nombre de SMS envoyés pendant la soirée du premier tour de la présidentielle, mais les flux enregistrés sont sans commune mesure avec ceux du Premier de l'An ou même d'un match de l'équipe de France de football. Aux alentours de 20H00, au moment de l'annonce des estimations et du nom des deux candidats qualifiés pour le second tour, le trafic SMS a plus que doublé par rapport à un dimanche ordinaire, a-t-on indiqué chez Orange, Bouygues Télecom et SFR. Mais ces chiffres sont restés conformes ou inférieurs aux anticipations des trois principaux opérateurs mobiles, qui n'ont connu aucun engorgement de leurs réseaux, précisent leurs porte-parole respectifs. Chez Orange, près de 7,8 millions de SMS ont été envoyés entre 18H00 et 22H00. Le pic d'envoi a été atteint à 20H04 avec un flux de 1.042 messages par seconde, contre environ 500 SMS/s un dimanche lambda. "Bien sûr, ce n'était pas un jour ordinaire, mais cela n'avait vraiment rien d'exceptionnel. Le 1er janvier, c'est plus de 10.000 SMS/seconde qui circulent" commente Sébastien Goales, l'un des porte-parole du groupe, qui avait anticipé un triplement du flux au moment des résultats. Bouygues Telecom a lui enregistré un nombre d'envoi en hausse de 11,4% sur l'ensemble de la soirée, avec 4,964 millions de SMS échangés entre 18H00 et 22H00, soit environ 500.000 de plus que le dimanche précédent dans la même tranche horaire. Le pic d'envoi a été atteint entre 20H00 et 20H15, précise un porte parole, avec environ 300.000 textos envoyés. Chez SFR, près de 6,8 millions de SMS ont été échangés entre 20H00 et minuit, soit 10 à 20% de plus qu'un dimanche ordinaire, avec un pic entre 20H00 et 20H15, à 510.000 SMS, soit un flux de 600 messages par seconde. Au moment de l'annonce des résultats, "le trafic était de 60% supérieur par rapport à une soirée habituelle, mais à titre de comparaison cela représente moitié moins d'envoi que lors de la finale de la coupe du monde de football", explique une porte-parole. Les trois opérateurs annoncent n'avoir prévu aucune mesure particulière pour le second tour du 6 mai.