Les représentants des principaux candidats à la présidentielle, réunis à Paris pour des "états généraux de l'audiovisuel public", se sont prononcés pour un "service public fort", mais se sont montrés en désaccord sur les moyens d'y parvenir. Interrogés par le journaliste Paul Amar, qui animait ce débat pour le compte de la Fondation de France Télévisions, les représentants de l'UDF, de la LCR, du PCF, du FN, du PS, de l'UMP, du Parti des Travailleurs (PT), du MPF et des Verts ont tous manifesté leur volonté de maintenir un "service public fort". Tous, de droite comme de gauche, ont démenti un quelconque projet de privatisation d'une des chaînes du groupe France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et France ô), comme le veut une rumeur récurrente. Les représentants des candidats se sont montrés en revanche en désaccord sur les modes de financement du service public de l'audiovisuel, même si tous dénoncent le manque de ressources financières face à la puissance des groupes privés. Le député Alain Joyandet, représentant le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, ainsi que Bruno Gollnisch, représentant le FN, se sont l'un et l'autre opposés à une augmentation de la redevance. A gauche, en revanche, la plupart des représentants des candidats étaient favorables à une hausse de la redevance, qui doit selon certains être plus élevée pour les foyers les plus favorisés. En revanche, ils préconisent une diminution (voire une disparition, pour le PCF) des recettes publicitaires pour les chaînes du service public. Représentant le candidat centriste François Bayrou, le député européen Jean-Marie Cavada s'est prononcé également pour une augmentation de la redevance, dont le montant, a-t-il dit, n'a "pas augmenté depuis 2001". Enfin, à propos de la chaîne française internationale d'information France 24, la plupart des partis représentés ont estimé que le double actionnariat public et privé de cette chaîne (50% pour TF1, 50% pour France Télévisions) était une erreur. Selon Noël Mamère, qui représentait les Verts, c'est un "dossier pourri" et un "cadeau à TF1".
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