Le PDG de France Télévisions Patrick de Carolis a réaffirmé mardi, devant les commissions réunies des Affaires sociales et des Finances de l'Assemblée nationale, que la future chaîne française d'informations internationales (CFII) devait être pilotée par France Télévisions et émettre sur le territoire national. "Pour être efficace et pour aller vite, il faut qu'il y ait un seul pilote dans la voiture", a souligné Patrick de Carolis, faisant allusion au projet actuel qui prévoit d'associer à parts égales TF1 et France Télévisions dans la conduite du projet. Selon Patrick de Carolis, France Télévisions, avec l'aide des autres médias de l'audiovisuel extérieur français que sont Euronews, TV5 et l'Agence France-presse (AFP), doit être "le moteur" de la future chaîne. D'autre part, ce projet étant financé par les Français, il est "logique et légitime qu'il soit vu par les Français". "Pour être vu par les Français, il faut qu'il soit sur la télévision numérique terrestre (TNT). Pour être vu sur la TNT le plus rapidement possible, il faut que l'Etat préempte un canal et pour que l'Etat puisse préempter un canal, il faut que cette chaîne soit 100% publique", a-t-il encore ajouté. "J'ai dit très clairement à mon actionnaire (le gouvernement) les raisons qu'il fallait pour réexaminer ce dossier. Si cela va vite, nous pouvons, en un an, faire cette chaîne", a-t-il précisé. "Ce projet est depuis une bonne semaine sur les bureaux du Premier ministre (Dominique de Villepin). J'ai rencontré moi-même le Premier ministre et maintenant j'attends l'arbitrage", a-t-il conclu.