Didier Mathus, député PS porte-parole du groupe pour les questions média-audiovisuel, a dénoncé mercredi une "chiraquisation accélérée de l'audiovisuel", à la suite de la nomination de Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions. "Sans préjuger des qualités de M. de Carolis, on ne peut manquer de s'interroger sur les circonstances et les conditions de cette élection", a déclaré M. Mathus, dans un communiqué. Le député de Saône-et-Loire a notamment cité "l'effacement soudain de (Patrice) Duhamel, vieux routier de la droite audiovisuelle, au profit de M. de Carolis, le soutien démonstratif et grossier dans les dernières 24 heures du Premier ministre à Marc Teissier", et "l'élection dès le 1er tour par le CSA du challenger de ce dernier qui n'avait pourtant pas démérité". "Il serait angélique d'oublier que 8 membres sur 9 de l'actuel CSA ont été nommés par des personnalités de l'UMP", a-t-il ajouté. "Après avoir choisi, il y a un an, le parrain de la fille d'Alain Juppé pour diriger Radio-France (ndlr: Jean-Paul Cluzel), voici donc l'interviewer personnel de Bernadette Chirac nommé par le même CSA à la tête de France Télévisions", a ajouté M. Mathus, selon qui "l'inféodation de l'audiovisuel public à l'UMP est désormais peu contestable".