La Commission européenne a refusé de parler de censure après la décision vendredi de la chaîne de télévision française France 2 de reporter l'émission "100 minutes pour convaincre" avec José Manuel Durao Barroso, qui était prévue le 21 avril. "Je n'ai aucune base pour parler de censure. La raison donnée par France Télévisions est le souci d'éviter toute polémique sur les temps de parole" entre les partisans du oui ou du non au référendum sur la Constitution, a déclaré Pia Ahrenkilde, une porte-parole de l'exécutif européen. "Cette participation est reportée, ce n'est pas une décision du président Barroso", a-t-elle souligné. Selon l'hebdomadaire l'Express, "le cabinet de Jean-Pierre Raffarin s'est chargé de demander aux responsables de France Télévisions de renoncer au projet" à la suite de la "colère" de Jacques Chirac qui aurait été provoquée par cette invitation, une information démentie par l'Elysée. Par ailleurs, sur la montée du non en France, illustrée par un nouveau sondage mardi donnant 54% au non, Mme Arenkilde a souligné que "le débat ne faisait que commencer" et que la "Commission espérait un débat sur les mérites propres de la Constitution". La Commission continuera son rôle "d'information et d'explication", même si "le rôle de premier plan appartient aux forces politiques nationales", a-t-elle ajouté. Dans cette optique, la Commission a alloué un budget de 1,5 million d'euros au gouvernement français pour financer une campagne d'information (brochure sur la Constitution, dvd, campagne d'affichage, "caravanes européennes") avant le référendum du 29 mai, a-t-elle indiqué.
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