Le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin et le vice-Premier ministre russe Boris Aliochine ont signé l'accord franco-russe sur le lancement de fusées Soyouz depuis Kourou (Guyane française). C'est un "acte historique", "une grande étape de coopération économique et scientifique", s'est félicité M. Raffarin lors de la cérémonie de signature à l'Hôtel Matignon. "C'est un progrès important. Il est clair que le premier progrès important, c'est une avancée des relations entre l'Europe et la Russie", a déclaré M. Aliochine. "En fait, il s'agit d'un nouveau point de départ dans notre coopération économique (...) Pour les entreprises russes, évidemment ce sont des commandes importantes, de grandes possibilités", a-t-il ajouté. M. Aliochine en a profité pour rendre hommage à la ministre française de la Recherche, Claudie Haigneré, notre "spationaute héros", qui a participé à des missions russes dans l'espace et avec laquelle il a finalisé la signature du contrat. MM. Raffarin et Aliochine se sont aussi félicités de la "célérité" avec laquelle l'accord a été finalisé, un mois après la visite du Premier ministre français à Moscou qui avait donné lieu à un accord de principe. Cet accord définit le "cadre juridique et réglementaire" pour le lancement futur des Soyouz depuis Kourou, a précisé Mme Haigneré. "La France étant la terre d'accueil de Soyouz en Guyane, il était nécessaire qu'il y ait un accord entre la Russie et le gouvernement français", a-t-elle souligné. Le volet financier doit encore être bouclé d'ici la fin de l'année. Le projet prévoit la construction d'un nouveau pas de tir à Kourou pour un montant de 314 millions d'euros. La France s'est engagée à en prendre en charge la moitié. Le tour de table doit encore être bouclé avec les autres Etats membres de l'Agence spatiale européenne. En principe, la première fusée Soyouz doit décoller de Kourou en 2006.