Jean-Pierre Raffarin s'est montré réticent à l'ouverture de la publicité sur le cinéma à la télévision, en s'indignant que ce soit "notre Europe qui nous demande de promouvoir Hollywood". M. Raffarin a estimé devant de nombreux patrons de presse : "Quand je vois l'Europe, notre Europe, notre belle Europe, l'Europe de la culture que nous aimons, nous dire qu'il faut mettre à la télévision la publicité pour le cinéma, c'est notre Europe qui nous demande de promouvoir Hollywood!, "s'est-il exclamé lors d'un déjeuner suivant les assemblées générales de la Société professionnelles des Papiers de presse et de la Compagnie française des papiers de presse. "Cette Europe que nous construisons pour valoriser notre identité culturelle, elle nous dit +allez-y, ouvrez!+", a dit M. Raffarin, se demandant "si la production américaine ne viendra pas envahir la production audiovisuelle sur nos chaînes". Sur la grande distribution à la télévision, M. Raffarin a également affirmé que "ce n'est pas de lui que viendront les ouvertures sur la distribution. Je vois bien toutes les menaces. Même si je suis de culture humaniste libérale, je sais qu'on a besoin du droit pour protéger le plus faible par rapport au plus fort". "Si on laisse la télévision happer le marché publicitaire, par définition, nous n'aurons pas les équilibres nécessaires", a-t-il souligné. M. Raffarin a expliqué au président de la Commission européenne Romano Prodi "la spécificité française, notamment notre forme spécifique d'organisation de la distribution". "Je pense que nous trouverons une discussion constructive", a-t-il estimé. En mai 2002, la Commission avait mis en demeure la France d'abroger un décret de 1992 qui interdit aux secteurs de la grande distribution, de la presse écrite, de l'édition et du cinéma, de faire de la publicité à la télévision.
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