Le marché français des Télécoms ne connaît pas la crise

L'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a fait le point sur l'état du marché des télécoms français lors de sa conférence annuelle « Telconomics ».

L'événement a mis en lumière les principales données économiques du marché et l'observatoire des prix des services fixes et mobiles en 2022.

Selon l'Arcep, le montant des investissements des opérateurs de communications électroniques et les opérateurs d'infrastructures de téléphonie mobile, hors achats de fréquences mobiles, s'est maintenu à un niveau élevé en 2022, atteignant 14,6 milliards d'euros. Bien que ce chiffre marque une diminution de 1,8 % par rapport à l'année précédente, il reste supérieur aux investissements réalisés chaque année avant 2021.

Une partie significative de ces investissements concerne les déploiements des boucles locales fixes et mobiles à très haut débit. Ces dépenses représentent 8,1 milliards d'euros, en baisse de 3,7 % par rapport à 2021, principalement en raison du ralentissement de la croissance du nombre de locaux raccordables à la fibre.

L'Arcep a également souligné l'importance de la mutualisation des réseaux fixes et mobiles. Ainsi, 75 % des locaux raccordables aux réseaux de fibre optique sont éligibles à au moins quatre opérateurs, et 47 % des supports des réseaux mobiles sont mutualisés en métropole, ce chiffre atteignant 60% en zones rurales. La mutualisation favorise l'investissement, améliore la couverture et la qualité de service, et contribue à la réduction de l'empreinte environnementale.

Enfin, le revenu des opérateurs sur le marché de détail a progressé d'environ 2 % pour la deuxième année consécutive, atteignant 36,7 milliards d'euros en 2022. Le marché mobile porte entièrement la croissance de ce revenu, avec une progression d'environ 5 % en un an. En revanche, le revenu des services fixes a légèrement diminué, de 0,3 % en un an en 2022, après deux années de faible croissance.