Quitte à faire figure de retardataire, l'Europe va également se doter d'un mini-lanceur réutilisable.
La promesse a été faite par Bruno le Maire, ministre français de l'Économie, des Finances et de la Relance, lors d'une visite sur le site industriel de Vernon, où est développé le futur lanceur Ariane 6.
« Pour faire simple, nous aurons notre SpaceX, nous aurons notre Falcon 9 », a annoncé le ministre, faisant allusion à Maïa, qui devrait être opérationnel en 2026 : « Je sais que le calendrier est court, mais si on ne se met pas un peu l'épée dans les reins, en général, on n'arrive à rien. Nous allons rattraper un choix stratégique mauvais d'il y a dix ans pour enfin que la France et l'Europe aient un lanceur réutilisable. Je suis convaincu que cette approche est complémentaire de la valorisation d'Ariane 6 et du succès d'Ariane 6. », a-t-il rajouté.
Le ministre a également défendu la préférence européenne en matière de lancements spatiaux : « Les Américains pratiquent la préférence américaine, les Chinois pratiquent la préférence chinoise. Nous devons et nous voulons que les Européens pratiquent et appliquent la préférence européenne. C'est une conviction profonde chez moi, je suis heureux de l'avoir obtenu sur l'espace. Nous avons donc garanti l'avenir d'Ariane 6 avec cette préférence européenne », une allusion à l'accord avec le partenaire allemand, qui va également poursuive le financement du lanceur Ariane 6.
La comparaison du projet européen avec SpaceX est son Falcon 9 par ce ministre aura certainement gèné bon nombre de personnes dans l'assistance lors de cette déclaration. Tenir le calendrier tiendrait déjà du miracle. Espérons déjà qu'Ariane 6 puisse effectuer son premier vol commercial en 2022...
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