Après la Chine, les États-Unis et la Russie, c'est au tour de l'Europe de montrer un intérêt pour la Lune, oubliée de tous pendant plusieurs décennies.
L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a ainsi décidé d'avancer avec son plan de créer une constellation commercialement viable de satellites lunaires afin de fournir des services de télécommunications et de navigation pour les missions sur la Lune, dans le cadre de son initiative Moonlight. Elle a, pour cela, missionné deux consortiums d'industriels pour étudier la faisabilité d'une constellation de trois à cinq satellites qui seraient déployés en orbite autour la Lune vers 2028.
Un tel lien lunaire durable permettra une exploration spatiale durable, estime l'ESA, qui considère qu'un service de communication et de navigation lunaire fiable et dédié permettrait aux missions d'atterrir où elles le souhaitent : « Les radioastronomes pourraient installer des observatoires de l'autre côté de la Lune ; les rovers pourraient se déplacer plus rapidement sur la surface lunaire et cela pourrait même permettre la téléopération de rovers et d'autres équipements depuis la Terre. »
Elle considère, en outre, que « L'utilisation d'un service de télécommunications et de navigation partagé réduirait la complexité de conception des futures missions individuelles et les rendrait plus légères, libérant de l'espace pour plus d'instruments scientifiques ou d'autres marchandises, rendant chaque mission individuelle plus rentable. D'autant qu'abaisser le prix du billet pour l'exploration lunaire pourrait permettre à un groupe plus large d'États membres de l'ESA de lancer leurs propres missions lunaires nationales. Même avec un budget relativement faible, une nation spatiale émergente serait en mesure d'envoyer une mission scientifique CubeSat sur la Lune, inspirant la prochaine génération de scientifiques et d'ingénieurs. »
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