La philosophe Blandine Kriegel, auteur d'un rapport sur la violence à la télévision, a démenti avoir recommandé la non-diffusion de films interdits aux moins de douze ans en première partie de soirée, et assuré avoir visé ceux interdits aux moins de 16 ans, évoquant un "malentendu". "On nous fait un procès d'intention, depuis maintenant une semaine, je me tue à répéter ce qu'il y a écrit dans le rapport", a-t-elle déclaré à l'AFP vendredi soir, citant : "+les progammes violents ou pornographiques ne doivent en aucun cas être diffusés dans les tranches horaires susceptibles d'être regardées par les enfants de 7h00 à 22h30+". Cela signifie évidemment les programmes classifiés de catégorie 5, c'est-à-dire interdits aux moins de 16 ans et au moins de 18 ans, a-t-elle affirmé. "Je veux bien que cela provienne d'une confusion peut-être entre l'ancienne signalétique qui disait que douze ans c'est pour tout public, et ce que nous avions en tête, c'est-à-dire la classification 5. Nous ne l'avons pas mis dans le rapport parce que c'était technique, mais dans notre esprit il s'agissait de cela", a-t-elle ajouté. Le rapport en lui-même me mentionne pas d'âge. Mme Kriegel parle "de malentendu qui a pu se loger tout à fait honnêtement dans l'esprit de certains cinéastes". Selon un enregistrement de la conférence de presse de présentation du rapport, conservé par l'AFP, en réponse à une question portant sur l'exception légale qui permet aux chaînes de télévision de diffuser quatre films interdits aux moins de 12 ans par an en "prime time", Mme Kriegel a répondu : "nous demandons la fin des exceptions et nous demandons au CSA de contrôler la fin de ces exceptions en prime time".
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