Selon une entreprise américaine spécialisée dans la sécurité, des failles rendraient vulnérable de nombreux satellites de télécommunication à des attaques de pirates.
De « multiples vulnérabilités à haut risques » existent dans tous les satellites étudiés selon IOActive. « Ces vulnérabilités ont le potentiel de permettre à un acteur malicieux d'intercepter, manipuler ou bloquer les communications, et dans certains cas, prendre le contrôle du satellite à distance » selon Ruben Santamarta, auteur de ce rapport.
La plupart des satellites pour les navires et l'aviation, et parfois même pour l'armée, utilisent ces systèmes de communication. Si ces systèmes étaient compromis, un gouvernement ou une agence gouvernementale étrangère pourrait intercepter les signaux et espionner en direct des opérations militaires ou bloquer les échanges avec le sol.
Bien qu'il n'y ait aucune preuve que cela ait été le cas, Ruben Santamarta estime qu'il est techniquement possible que le vol MH370 de la Malaysia Airlines puisse avoir été victime d'une modification des informations satellite qu'il recevait et qui aurait conduit à sa disparition mystérieuse.
Le rapport d'IOActive s'est particulièrement intéressé aux communications des satellites des flottes Iridium et Inmarsat, mais selon M. Santamarta, les failles sont principalement au niveau des stations terrestres qui permettent de communiquer avec les satellites. Parmi ces failles, il y aurait des portes dérobées (backdoors), mots de passe intégrés "en dur" dans le code des logiciels de contrôle, des protocoles de communication mal sécurisé et des algorythmes d'encryption fragiles.
Malgré une alerte émise en janvier 2014 par une équipe de chercheurs soutenue par le Département de la Sécurité Intérieure des Etats-Unis, la plupart des concepteurs de satellites de télécommuncations n'auraient par donné suite.
Le représentant d'IOActive espère que ce rapport sonnera l'heure du réveil pour les fabricants et utilisateurs de satellites de télécommunication...