Le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon, évoquant la place de la culture sur les chaînes de télévision publiques, a estimé qu'elles devaient avoir une "autre couleur" que la télévision privée. Questionné par des journalistes sur ce qu'il "reprochait" à France 2/France 3, à l'issue d'une conférence de presse, M. Aillagon a récusé le terme de reproche. "Le terme de reproche est un peu violent, a-t-il dit. Je pars simplement d'un constat très simple: s'il y a une télévision de service public, c'est pour qu'elle ait une autre couleur que la télévision privée". "Je souhaite que la télévision publique soit plus fidèle encore à ses missions", a affirmé le ministre, insistant: "il lui appartient avec sa dotation (de faire en sorte) que sa programmation ait un caractère de service public plus marqué". "La télévision privée fait ses programmes comme elle l'entend, dans le cadre de son cahier des charges, a-t-il poursuivi. Elle a des contraintes que lui impose la liberté d'émettre, mais l'Etat a fixé à la télé de service public des missions toutes particulières en matière d'information, de débats sur la société et le monde, de diffusion culturelle, de création cinématographique et audiovisuelle". Les déclarations de M. Aillagon au Monde le 15 mai sur "l'abandon de certaines de ses missions", notamment culturelles, par le service public télévisé avaient soulevé un vaste débat. Début juin, le ministre de la Culture et de la Communication avait confié à la philosophe et romancière Catherine Clément une mission afin qu'elle examine l'offre de programmes des chaînes publiques France 2 et France 3, et fasse des propositions.
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