Piratage
 

Davantage de pirates sur le Net depuis la loi Hadopi...

Rédaction
16 mars 2010 à 01h00  
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Des pirates plus nombreux, une hausse du visionnage en « streaming », moins d'achats légaux de films et de musique... Si l'on en croit une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Rennes 1, révélée par le quotidien Les Echos, la loi Hadopi n'a pas modifié le phénomène du téléchargement dans le sens souhaité.



«Le nombre de pirates aurait augmenté de 3% entre septembre et décembre, soit trois mois après l'adoption de la loi Hadopi II», à l'automne 2009, rapporte le quotidien. Selon cette étude , la première du genre, «à peine 15% des internautes qui utilisaient les réseaux «peer to peer» avant l'adoption de la loi Hadopi ont définitivement cessé de le faire». Les réseaux "peer to peer" (de "pair à pair" ou P2P) permettent de partager directement des fichiers, notamment de la musique ou des vidéos, entre internautes.

Trois millions d'internautes épargnés par la loi
Selon Les Echos, «le téléchargement illégal utilise d'autres voies, comme le téléchargement direct, via des sites d'hébergement (...) ou le visionnage (sans téléchargement, du type "streaming"). Des pratiques qui ne peuvent pas être détectées en l'état par Hadopi, alors même que les sites de "streaming" sont devenus plus populaires que les réseaux "peer to peer"».
«Au total, plus de 3 millions d'internautes passeraient donc au travers des mailles d'Hadopi. La loi ne ciblerait, elle, "que" 2,7 millions de Français», selon le quotidien.

Effet pervers de la loi, «les "pirates numériques" se révèlent être, dans la moitié des cas, également des acheteurs numériques (achat de musique ou de vidéo sur internet). Couper la connexion internet des utilisateurs du réseau "peer to peer" pourrait potentiellement réduire la taille du marché des contenus culturels numériques de 27%. Une extension de la loi Hadopi à toutes les formes de piratage numérique exclurait du marché potentiellement la moitié des acheteurs de contenus culturels numériques», estime cette étude.

5 commentaires

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Rufus - Il y a 15 ans
Ca, pour faire des études et des enquête, ils sont forts tous ces mecs là, mais quand il faut proposer des solutions intelligentes, y'a plus personne... et c'est comme ça qu'on se retrouve avec des lois injustes au service d'un tout petit pourcentage de nantis. Ils sont en train de s'auto-détruire mais ils veulent ramasser un max de frics avant que ça n'arrive.
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c moi leena - Il y a 15 ans
Et oui le pirate qui sait se servir du net ne risque rien. par contre le gars qui telecharge 1 truc de temps à autre lui va se faire repérer.
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Vdb - Il y a 15 ans
Quand on achète un dvd et qu'on nous impose un message contre le piratage qu'on ne peut pas passer, ça peut pousser aussi les gens à regarder en streaming ou à télécharger, au moins là quand on veut regarder un film on le vois tout de suite (surtout que ce genre de message n'est même pas vu par les personnes concernés...)
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Orangina - Il y a 15 ans
Leena: les pirates "professionnels" sont très peu nombreux, c'est pas ça qui pose un problème, c'est juste que le modèle économique ne convient plus avec l'arrivée du numérique. Mais plutôt que de se remettre en question et de s'adapter, les majors préfèrent retourner les artistes contre les gens qui les écoutent. C'est une connerie sans nom... et les Pascal Nègre et compagnie doivent vraiment détester leurs clients et les artistes pour faire ce qu'ils font...

Aujourd'hui les artistes (pas tous heureusement) disent que les gens qui les écoutent sont des pirates et les accusent de voleurs alors que si les gens les écoutent c'est qu'ils les aiment. Il faut juste trouver la bonne solution pour satisfaire chacun.
d
dizien - Il y a 15 ans
ouf ! le pire c'est que les dirigeants de maison de disque qui sont à l'origine de cette monumental daube n'ont rien compris à l'industrie musical, quand on voit que des artistes comme grégoire ou joyce jonathan ont été découvert et financé par les internautes eux-même et non par ces maisons de disques ringardes qui en sont encore à l'âge de pierre du numérique, cela devrait être la honte pour eux. la création musical se fait sur internet, et se développe sur internet, après cette répréhention idiote qui visiblement ne sert à rien (le reportage d'envoyer spécial sur le sujet à bien prouver cela), peut-être messieurs les politiques faudrait il pensé a une solution qui arrangerait consommateurs et artiste, comme le license globale, et oui messieurs les dirigeants des majors de disque il faudra vous y faire et gagner un petit peu d'argent par cette méthode que pas du tout par cette loi qui visiblement ne sert à rien
méditez cela
!
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