Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a défendu à l'Assemblée nationale la réforme "ambitieuse" de l'audiovisuel public, un an après la fin de la publicité sur France Télévisions, et estimé que l'indépendance des sociétés n'était "pas remise en cause". "Cette réforme a été plébiscitée par les téléspectateurs. Plus de 70% d'entre eux se déclarent satisfaits des nouvelles grilles de programmes", a déclaré le ministre de la Culture et de la Communication, interrogé par le député UMP Christian Kert. "La programmation est le coeur et le sens de cette réforme ambitieuse", alors que France Télévisions a "renforcé de manière significative ses engagements en matière de soutien à la création d'oeuvres cinématographiques et audiovisuelles", a estimé M. Mitterrand. La suppression progressive de la publicité sur les chaînes du groupe public, effective depuis le 5 janvier 2008, "n'a pas diminué les moyens de la télévision publique, bien au contraire, puisque la dotation budgétaire est venue s'ajouter depuis au financement par la redevance", selon lui. M. Mitterrand a également défendu "l'indépendance" des sociétés de l'audiovisuel public (Radio France et France Télévisions) dont le président est désormais nommé par l'exécutif. "Le gouvernement n'a jamais voulu la remettre en cause. Force est de constater qu'à l'écoute de la radio publique ou en regardant la télévision, les expressions politiques les plus diverses s'expriment en toute liberté", a-t-il dit. De son côté, M. Kert, vice-président de la commission des Affaires culturelles, n'a pas exclu de "revoir" sa position sur la suppression totale de la publicité sur France Télévisions, prévue fin 2011, au regard des "très bons résultats obtenus" par le groupe public sur les recettes publicitaires en journée.
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