Le premier ministre kosovar Hacim Thaci a nié jeudi avoir fait pression sur le groupe public de radio-télévision kosovar RTK pour le mettre au service du pouvoir, comme l'en a accusé l'Union européenne de radio-télévision (UER). "RTK n'est pas et n'a pas été sous un quelconque contrôle du gouvernement ou de partis politiques", a-t-il affirmé dans une lettre au directeur général de l'UER, Jean Réveillon. Ce dernier, dans une lettre adressée au Premier ministre kosovar et rendue publique lundi, avait estimé que "la pression" du gouvernement kosovar avait "transformé RTK d'un fournisseur d'informations équilibrées en un média au service du parti au pouvoir" au Kosovo. "Alors que le Kosovo va célébrer avec des élections municipales le 15 novembre son premier scrutin depuis sa déclaration d'indépendance en février 2008, le groupe RTK et son personnel ont été soumis sans relâche à des ingérences politiques au cours des cinq derniers mois par le biais de pressions politiques et financières", avait dénoncé l'UER. Hacim Thaci, dans sa réponse jeudi à Jean Réveillon, a regretté ces accusations et indiqué que le seul souci de son gouvernement était "l'indépendance éditoriale de RTK". Le groupe de radio-télévision RTK a été créé avec l'aide de l'UER il y a une dizaine d'années et était considéré jusqu'à présent comme un média indépendant et largement multi-ethnique dans un Kosovo à majorité albanaise. L'UER regroupe les groupes publics de radio et télévision de 56 pays en Europe et autour de la Méditerranée.
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