Le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, s'est défendu de "tout plan social déguisé" au lendemain de l'annonce d'un dispositif de départs volontaires à la retraite pouvant concerner jusqu'à 900 personnes d'ici 2012 dans le groupe audiovisuel public. "Cela ne veut pas dire qu'il y aura 900 emplois en moins. S'il y a 900 demandes de départs, nous verrons le remplacement au cas par cas", a déclaré M. de Carolis en marge de l'installation d'un comité permanent de la diversité au sein de France Télévisions. "Les discussions (avec l'Etat) ont été longues. Et je remercie l'actionnaire d'avoir adhéré à ma démarche" de refuser tout plan social, a-t-il ajouté. Le groupe public a présenté mardi soir en Conseil d'administration le plan d'affaires 2009-2012 négocié avec l'Etat, qui lui donne pour objectif un "retour à l'équilibre opérationnel en 2011 et à l'équilibre net en 2012". Dans ce but, la direction a annoncé un plan d'économies passant par la mise en place de ce dispositif de départs volontaires à la retraite, sans plan social. Les syndicats du groupe ont vivement dénoncé ce plan, avertissant qu'ils exigeront le remplacement de chaque poste. "Si l'actionnaire (l'Etat, ndlr) avait voulu un retour à l'équilibre dès 2009, il y aurait eu des suppressions d'emplois. Je n'ai pas l'habitude de cacher des choses", a insisté le président de France Télévisions. L'hypothèse d'un plan social, évoquée avec l'Etat à l'automne, avait été écartée, selon un responsable de la direction interrogé précédemment. Pour Patrick de Carolis, "l'enjeu est de pérenniser les valeurs du service public, d'assurer la qualité des programmes et le développement technologique du groupe". "L'entreprise unique est une occasion historique de réorganiser le groupe. Ce qui se joue actuellement avec ce plan c'est l'avenir du premier groupe audiovisuel public d'Europe", a-t-il dit
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