C'est un Jean Paul Cluzel, très triste que nous avons rencontré hier matin à la Maison de Radio France à l'occasion du colloque sur l'avenir de la radio publique en France. Triste car les rumeurs indiquent que Nicolas Sarkozy aurait choisi de ne pas le garder à la présidence de Radio France. Ces mêmes rumeurs disent qu'il devrait être remplacé par Jean Luc Hees. Triste car il serait remplacé pour des raisons pas trop claires, surtout politiques. Normal pourrait dire, quand on a un tel poste, la politique est toujours présente et on sait que l'on peut être « remercié » presque du jour au lendemain. Triste car il a certainement l'impression d'avoir bien fait son travail, l'audience des radios est bonne, elles sont bien gérées, tout va bien. On lui reprocherait la chronique de Stéphane Guillon. On lui reprocherait d'avoir posé pour un calendrier en faveur d'ActUp, ce qui ne serait pas « convenable » pour un président d'une société publique. Hier matin, on a vu Jean Paul Cluzel parler de son éventuel départ. La réunion était faite pour parler de l'avenir et il a reconnu que son avenir était incertain et qu'il espère rester en place pour tenir compte de cette étude. Étonnant de voir Jean Paul Cluzel, dans le grand amphithéâtre de la maison ronde, se tenir la tête comme s'il n'avait vraiment pas le moral. Émouvant de voir Jean Paul Cluzel être applaudi à la fin de la réunion, un peu plus que ce qui devrait être, plus appuyé, le public présent lui signifiait sa gratitude et le regret de le voir, certainement, partir.