Au Vietnam, d'après Lê Thành Nam, directeur adjoint du Centre d'information vietnamien sur les satellites, VINASAT-1 sert actuellement des clients nationaux (radio, télévisions locales, sociétés pétrolières, opérateur de services de télécommunications, ministères...) et étrangers (Thaïlande, Singapour, Laos...). Pour l'heure, environ 30% de sa capacité est exploitée. Outre les intérêts nationaux d'un point de vue politique, social et sécuritaire, le premier objectif de VNPT est d'exploiter efficacement VINASAT-1 au service de nombreux clients. La Compagnie des télécommunications internationales (VTI) a collaboré avec la Télévision du Vietnam pour couvrir les chaînes nationales VTV1, VTV2, VTV3, VTV4 ainsi que certains pays de la région Asie-Pacifique. Par ailleurs, l'archipel de Truong Sa (Spratleys) et les plates-formes offshores, couverts par des satellites étrangers, bénéficieront prochainement de la couverture VINASAT-1. Dans les temps qui viennent, VNPT étendra l'exploitation commerciale de VINASAT-1 à l'intérieur et à l'extérieur du pays avec une priorité accordée à la Télévision du Vietnam, aux ministères de la Défense et de la Police. Dans 3 ans, la totalité de la capacité du satellite serait exploitée. Le satellite VINASAT-1 peut couvrir d'autres pays comme Inde, Japon, Corée du Sud et même l'archipel de Hawaii (États-Unis). Afin d'exploiter avec efficacité VINASAT-1, VNPT procède, via la VTI, à des négociations avec des partenaires étrangers pour une coopération dans un but commercial. La VTI a signé un contrat de formation avec SEA ASTRA, exploiteur de satellite du Luxembourg, des mémorandums avec le hongkongais ABS, l'américain Universal Telecom Services, le singapourien Protostar, etc. Concernant le prix des services de VINASAT-1, selon Lâm Quôc Cuong, directeur de la VTI, "il sera flexible et compétitif comparé aux autres satellites de la région". Selon des évaluations du satellite en orbite (durée d'existence, niveau de fiabilité...), réalisées par le Comité national de pilotage du projet VINASAT-1, la plupart des paramètres dépassent les indices théoriques de fabrication. D'ores et déjà, le lancement d'un 2e satellite d'ici 4 ou 5 ans est prévu.