Un Britannique accusé d'avoir piraté les ordinateurs de la Nasa et du Pentagone a perdu mercredi son appel contre son extradition vers les Etats-Unis, où il risque jusqu'à 70 ans de prison. Gary McKinnon, un chômeur de 42 ans présenté par la justice américaine comme l'auteur du plus grand piratage informatique militaire de tous les temps, avait fait appel devant la chambre des Lords, plus haute instance judiciaire du pays. Il contestait la décision de la Haute cour de Londres qui en mai 2007 avait autorisé son extradition outre-atlantique pour qu'il soit traduit devant un tribunal pour sabotage de systèmes cruciaux de la défense américaine. Les Law Lords ont rejeté son appel mercredi, ouvrant la voie à l'extradition de ce passionné d'extra-terrestres. Il est accusé d'avoir, depuis sa chambre dans le nord de Londres, piraté et endommagé dans certains cas une centaine d'ordinateurs de l'armée britannique, de la marine, de l'armée de l'air, du Pentagone et de la Nasa entre février 2001 et mars 2002. Les avocats de McKinnon, vivant à Enfield (nord de Londres), avaient argué que leur client risquait d'être envoyé vers le centre de détention de la base américaine de Guantanamo (Cuba), en tant que suspect de terrorisme. McKinnon a toujours affirmé qu'il avait pénétré les systèmes informatiques américains par curiosité et pour rechercher des informations sur les Ovnis, soulignant qu'il avait pu agir de manière "ridiculement" facile. Mais les autorités américaines ont affirmé de leur côté qu'il avait subtilisé 950 mots de passe et notamment effacé des fichiers informatiques de la base navale d'Earle (New Jersey, nord-est des Etats-Unis) qui gère les approvisionnements en munition de la flotte déployée en Atlantique. Une attaque informatique contre une base navale, intervenue peu après les attentats du 11 septembre 2001, aurait notamment rendu impossible l'utilisation de systèmes militaires d'importance vitale. Les Américains ont chiffré le montant des dégâts à 700.000 dollars (580.000 euros).
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