Le secteur allemand des nouvelles technologies commence à ressentir les premiers signes d'un léger refroidissement conjoncturel, tout en restant en forme, a indiqué le président de la fédération de la branche Bitkom. "Ca marche bien, mais pour l'an prochain il y a un certain nombre de points d'interrogation", selon August-Wilhelm Scheer, qui s'exprimait lors d'une conférence téléphonique. "Les coûts de l'énergie en hausse se répercutent sur le budget des consommateurs, ils téléphonent moins, achètent moins de portables", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il régnait, surtout dans les activités les plus orientées grand public, "une certaine incertitude sur l'avenir". Comme pour lui donner raison, l'institut GfK a publié mardi son baromètre du moral des consommateurs pour juillet, en recul à cause de l'énergie chère qui obère le pouvoir d'achat des ménages. Le GfK a même revu à la baisse sa prévision de progression réelle de la consommation privée cette année, à 0,5% contre 1% auparavant. Les nouvelles technologies, et en premier lieu l'industrie des logiciels et les services informatiques, ont plusieurs années fastes derrière elles. Les équipements informatiques et la téléphonie sont en revanche soumis à une intense pression sur les prix. Malgré les inquiétudes qui pointent, l'ensemble de la branche devrait voir son chiffre d'affaires croître de 1,6% cette année, à plus de 145 milliards d'euros, et de 2% l'an prochain, selon M. Scheer. Autre signe que les choses continuent à bien aller, 42% des entreprises du secteur envisagent de recruter du personnel, selon le Bitkom, alors que le manque de main-d'oeuvre qualifiée reste "un problème structurel très sérieux".
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