Il n'y a pas bien longtemps, Deezer était taxé de site illégal et y écouter un morceau là bas était un acte de piratage.
Aujourd'hui, Universal est partenaire...
La commissaire européenne Viviane Reding a lancé un appel à la mobilisation générale contre le piratage, alors que selon elle il y a au Parlement européen des députés qui "élaborent des amendements pour éliminer les propositions de la Commission en faveur du droit d'auteur". Intervenant à Cannes à l'occasion d'un débat sur "les accords de l'Elysée" signés fin novembre entre l'Etat français et les secteurs de la musique, du cinéma et d'internet, la commissaire chargée de la Société de l'information et des Médias a ajouté "que ceux qui veulent sauvegarder les droits d'auteurs doivent bouger maintenant pour pouvoir gagner ce combat". Les eurodéputés ont voté un texte appelant à ne pas criminaliser les consommateurs sous prétexte de lutter contre le piratage de contenus culturels sur internet, critiquant en particulier la coupure de l'accès à internet envisagée en France. Les intervenants présents au débat samedi ont appelé également à la "défense de la création" afin qu'elle "ne soit pas asséchée", du directeur général de la Société des Auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) Jacques Rogard à Denis Olivennes, initiateur des accords de l'Elysée, en passant par le cinéaste Claude Lelouch ou encore Rodolphe Belmer, directeur général de Canal+. Le député européen espagnol Ignasi Guardans a expliqué que l'un des freins au Parlement européen était l'idée "qu'un accord franco-français (les accords de l'Elysée) devienne une loi européenne donc imposée à tout le monde". "L'idée aussi que tout cela pourrait finir par la suspension de l'accès à internet d'une famille, c'est quelque chose qui est difficile à comprendre pour beaucoup de gens", a-t-il dit, avant d'affirmer qu'il "est tout à fait impossible de légiférer sans (une offre) alternative légale". Denis Olivennes a souligné que l'accord de Paris avait été le fruit "d'une discussion" et qu'il n'était pas "répressif au contraire car il essaie de mettre en place un mécanisme dissuasif pédagogique". L'accord, qui ne prévoit pas de filtrage généralisé des contenus, envisage la suspension éventuelle jusqu'à un an de l'abonnement d'un internaute en cas de multiples récidives.