Le directeur de l'organisme culturel public Cultures France, Olivier Poivre d'Arvor, conteste la nomination du conseiller présidentiel Georges-Marc Benamou à la direction de la Villa Medicis à Rome , qui n'est pas, souligne-t-il, "un lieu de repli pour conseiller en disgrâce". "Imaginer que la Villa Medicis est un lieu de repli pour conseiller en disgrâce, un lieu d'écriture, de repos, une retraite pour convenance personnelle, c'est donner un signe bien négatif", écrit M. Poivre d'Arvor, lui même candidat à ce poste, dans une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy, publiée mardi par le site du Nouvel Observateur (http://bibliobs.nouvelobs.com). M. Benamou, conseiller du président pour la culture et la communication, a-t-on indiqué lundi de source proche de l'Elysée, va quitter ce poste pour diriger l'Académie de France à Rome, appelée Villa Médicis. "M. Benamou a décidé de revenir à ses activités d'origine d'écriture et de cinéma", précisait-on alors dans l'entourage du conseiller présidentiel. M. Poivre d'Arvor affirme que M. Benamou l'avait assuré en décembre dernier de sa prochaine nomination à la Villa Médicis, sur proposition du ministère de la Culture et avec l'accord de Nicolas Sarkozy, avant de "se récuser" trois jours plus tard. "Je pense avoir été le seul +candidat+ à avoir rédigé, à la demande expresse de votre conseiller, un projet que je crois assez complet et dont j'ose espérer qu'il me restera attribué", poursuit M. Poivre d'Arvor dans sa lettre. Philosophe de formation, écrivain et diplomate, M. Poivre d'Arvor dirige Cultures France, un organisme chargé de la promotion des échanges culturels internationaux sous la tutelle des ministères des Affaires étrangères et de la Culture. Ancien directeur des instituts culturels français d'Alexandrie, Prague et Londres, il a écrit plusieurs livres avec son frère Patrick Poivre d'Arvor, présentateur du journal du soir de TF1 ("Pirates et corsaires", "Courriers de nuit", "Le roman de Virginie", "J'ai tant rêvé de toi", "Frères et soeurs").