Russie
 

Rédaction
23 septembre 2007

La Russie qui envoie ses cosmonautes et ses fusées depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, envisage de construire une nouvelle base spatiale sur le territoire russe, en Extrême-Orient, d'ici 2020, a affirmé le chef de l'Agence spatiale russe Anatoli Perminov. "Je suis convaincu qu'il nous faut un cosmodrome dans l'Extrême-Orient pour effectuer des lancements d'appareils civils et de missions habitées", a estimé M. Perminov, cité par l'agence Interfax. Selon lui, l'Agence spatiale examine plusieurs sites pour réaliser ce projet, dont celui du cosmodrome militaire de Svobodnyï, dans la région de l'Amour, fermé en mars. Ces plans ne signifient pourtant pas que la Russie veut abandonner Baïkonour, a souligné le responsable. "Il est impossible d'exclure ce site de lancements (Baïkonour) de notre secteur spatial, ni pour les vols habités, ni pour les lancements des Proton et des Zenit", a-t-il dit. M. Perminov a par ailleurs souhaité que l'Inde rejoigne le projet de la Station spatiale internationale (ISS) développé actuellement par 16 pays (Russie, Etats-Unis, Canada, Japon et plusieurs pays européens). L'Inde est "un pays qui a beaucoup contribué au développement du secteur spatial mondial", a-t-il estimé. Des spécialistes russes ont construit la base spatiale de Baïkonour dans les années 50, à l'époque soviétique. Après la chute de l'URSS, Baïkonour s'est retrouvé sur le territoire d'un pays devenu indépendant, le Kazakhstan. En 1994, la Russie et le Kazakhstan se sont mis d'accord sur un statut particulier pour cette base spatiale. Appartenant juridiquement au Kazakhstan avec tous ses pas de tirs, Baïkonour est loué par les Russes pour 115 millions de dollars par an et le bail court jusqu'en 2050.

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