Le groupe public France Télévisions est actuellement "à la croisée des chemins" et veut mettre un terme à son "sous-financement chronique" pour poursuivre son évolution technologique et son effort dans la création, a indiqué jeudi son PDG Patrick de Carolis. "Aujourd'hui notre groupe est à la croisée des chemins", dans un paysage audiovisuel marqué par l'érosion des audiences des chaînes hertziennes, l'explosion de la TNT et des réseaux ADSL, a souligné Patrick de Carolis, lors de la présentation des grilles de rentrée. Il a estimé avoir tenu ses engagements pris lors de sa prise de fonction à la tête du groupe fin août 2005 et s'est dit déterminé à poursuivre les réformes en cours afin d'"assurer la pérennité de notre mission de service public". Mais pour continuer à avancer, France Télévisions réclame des soutiens financiers, "que cela passe par une hausse de la redevance ou une coupure publicitaire dans les programmes jeux et divertissements", a rappelé le PDG. "Notre actionnaire (l'Etat: ndlr) a la même ambition que nous, il veut faire de France Télévisions un grand groupe moderne". "Il y a actuellement une vraie discussion, ce qui n'était pas le cas auparavant", a-t-il noté. "Il n'y a pas de sujet tabou", a-t-il ajouté. Quant au "vieux rêve de Nicolas de Tavernost" (le dirigeant de M6), à savoir la suppression d'une chaîne de France Télévisions, "il ne sera pas réalisé", a déclaré Patrick de Carolis. Interrogé sur son départ éventuel avant l'arrivée à échéance de son mandat de cinq ans, le patron de France Télévisions a déclaré ne pas se sentir "le moins du monde" en danger. "Au contraire, j'ai l'impression d'être conforté".