Politique
 

Rédaction
3 janvier 2007

L'Etat français doit autoriser des aménagements pour faciliter le paiement de la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération, car son titulaire partira avec un "handicap", estime le président de l'Arcep, l'autorité de régulation concernée, dans un entretien paru mercredi. L'Arcep a annoncé fin novembre le lancement prochain d'un appel à candidatures pour cette licence de téléphonie mobile, toujours disponible après deux appels à candidatures, son prix constituant le frein principal à son attribution. Les opérateurs Orange, SFR et Bouygues ont déjà déboursé 619 millions d'euros pour une licence 3G, les deux premiers en 2001, et le dernier en 2002. "La question financière est du ressort du ministère. Mais équité ne veut pas dire égalité stricte. Le quatrième opérateur mobile partira avec un handicap", estime Paul Champsaur, président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) dans un entretien au Figaro "Juridiquement, le gouvernement a une certaine latitude, par exemple en étalant le paiement de la redevance initiale, comme le demandent les candidats potentiels", a-t-il ajouté. "La Commission européenne vient de juger légale la baisse du prix de la troisième licence tchèque attribuée à Vodafone en 2005 et qui était contestée par les titulaires des deux premières licences", a-t-il dit. Quatre opérateurs ont fait connaître leur intérêt pour le dossier: le groupe Iliad, maison mère du fournisseur d'accès à internet Free, Bolloré Télécom et la société Altitude. Selon des informations de presse, le câblo-opérateur Noos examine également le dossier. L'ensemble des technologies de troisième génération, dont le succès doit encore être confirmé, permet surtout aux opérateurs mobiles d'ajouter une palette de services et de prestations, souvent payantes, aux simples usages de la voix sur le téléphone mobile: téléchargement de musique ou de jeux, visiophonie, télévision sur mobile.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.